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Joyeux végéversaire ! Autrement dit, je fête mes deux ans de végétarienne !

Après avoir parlé de l’industrie du textile et toujours dans l’idée de poursuivre cette semaine placée sous le signe de l’écologie, je me suis dit qu’il était temps pour moi de vous parler de mon expérience de végétarienne. Et aussi de mettre un peu au clair toutes les idées reçues qu’on peut avoir sur la question.

Être végétarienne qu’est ce que ça veut dire ?

J’entends dire un peu tout et n’importe quoi à propos du végétarisme. On dit souvent “je suis végétarien à ma façon” ou encore “je suis végétarien je ne mange pas de viande mais du poisson oui.” La langue française est une langue riche de milliers et de milliers de mots. Ça serait bien qu’on utilise les bons aussi à ce sujet.

Il existe beaucoup de mots pour qualifier les différents types de régimes alimentaires. Quand on mange de tout, on est omnivore. Ensuite quand on ne mange pas de viande mais qu’on mange du poisson, on est peso-végétarien. Quand on ne mange pas de viande, de poisson ou de fruits de mer, on est végétarien. Quand on ne mange pas d’animaux sauf exceptionnellement (genre une ou deux fois par mois) on est fléxitarien. Enfin quand on ne mange ni viande, ni poisson, ni oeuf, ni produits laitiers, on est végétalien. Ces mots ont tous un sens différents et ils sont tous très spécifiques.

Comment je suis devenue végétarienne ?

D’abord, je n’ai jamais vraiment été une carnivore. Je n’ai jamais été une grande fan de viande et prendre la décision d’arrêter pour de vrai n’a pas été très difficile à prendre. Ensuite, ce choix n’engage que moi, je préfère prévenir tout de suite, je ne suis pas pour un monde végétarien. Naturellement l’homme est omnivore, ça a donc du sens qu’on ne devienne pas tous exclusivement végétarien. Ceci dit notre mode de vie et de consommation n’est plus le même que celui de l’homme de Neandertal et du coup notre régime alimentaire pourrait être adapté.

Revenons à mes moutons. En arrivant aux USA, j’ai fait le choix de devenir végétarienne à 100%, plus ou moins du jour au lendemain. Ça n’a pas été un choix difficile à prendre et je me sens bien comme ça. Je ne suis jamais en manque de saucissons. Je ne bave jamais devant un steak en me disant qu’il m’en faut là tout de suite. Le seul truc qui a été difficile à arrêter ce sont les bonbons.

Vous n’êtes pas sans savoir que les bonbons sont faits à base de gélatine de porc. Il n’était donc pas question pour moi de continuer à en consommer. Arrêter la viande, le poisson et les fruits de mer s’est fait en un mois sans regret. Pour les bonbons j’ai au moins mis quatre mois. Mais une fois que le cap a été franchi, c’était réglé. Je n’en ai plus jamais eu envie. Après, il existe des bonbons végé sans gélatine animale.

Qu’est-ce que ça a changé à ma vie ?

Honnêtement, pas grand chose. En vivant aux USA, je n’ai pas eu plus de mal qu’avant à trouver des bars ou des restos où aller manger. Les gens qui m’invitent à manger savent que je suis végétarienne et ils ont jusque là toujours eu la gentillesse de me proposer quelque chose de spécial.

Après, en France ce n’est pas aussi facile. Dans les restos ou les brasseries c’est pas toujours évident de trouver des options végétariennes à moins de se rendre dans un établissement spécialisé. Les serveurs ne sont pas toujours compréhensifs, et il ne se gène pas pour juger.

Broderie végé dispo dans the Shop !
Broderie végé dispo dans the Shop !

Le moment le plus compliqué ça a été durant ma grossesse. On m’a fait pas mal de remarques, pas forcément méchamment, mais c’est un peu fatigant d’avoir à se justifier. Non, je ne me suis pas mise en danger. Non ça n’a pas été un problème pour la santé de mon bébé. Oui mon médecin été au courant et non, il n’a nullement essayer de changer mon régime alimentaire.

Pour briser une autre idée reçue, un repas sans viande peut être un repas complet ! Quand on est végétarien, c’est bien d’être un peu vigilant sur les apports en vitamines, minéraux et nutriments. On apprend à cuisiner du toffu (pas trop parce que c’est un perturbateur endocrinien), des haricots, des lentilles, des flans. On utilise différentes sortes d’huile.

Ce n’est pas si compliqué et je ne suis pas une extraterrestre !

Pourquoi ai-je fait ce choix ?

Ça doit être la question que j’ai le plus entendu. Ce n’est pas toujours si facile d’y répondre, alors que je sais très bien pourquoi j’ai fait ce choix. Je vais quand même essayer de mettre des mots sur tout ça.

D’abord, mon voyage en Inde m’a beaucoup influencé. Durant mon séjour à New Delhi, j’ai vraiment découvert un monde gustatif merveilleux et riche et tout ça sans viande. Ensuite, il faut bien reconnaitre qu’économiquement, c’est une vraie question. La viande et le poisson de qualité coûtent très cher.

Même si ces deux arguments ne sont pas mineurs, ce ne sont pas les plus importants pour moi. Ma plus forte motivation est de vouloir avoir un mode d’alimentation et de consommation plus écologique. En début de semaine je vous parlais du coût en eau de la production du coton, la seule production qui est encore plus gourmande c’est l’élevage de bovins.

J’ai fait ce choix d’arrêter de manger un truc, qui ressemble à de la viande ou du poisson, à un prix dérisoire (parce que je ne pouvais pas payer pour une meilleure qualité), qui ne respecte ni la de vie de l’animal ni celle de l’éleveur et qui en plus est bourré d’antibiotiques et autres hormones.

Et à l’avenir

Je ne me sentirai pas de remanger un jour de la viande et du poisson. Je n’en éprouve pas le besoin et aujourd’hui, après deux ans de sevrage, ça me dégoute. Pour parler concrètement, je ne connais plus le gout du sang, je ne connais plus la sensation des fibres musculaires sous la dent, et ça ne me manque pas. Mais je peux être à table avec des gens qui en consomme, ça ne me gène pas mais pas dans mon assiette.

Consommer des oeufs ne me pose pas de problème si ce sont des poules qui vivent dans de bonnes conditions. À terme, si je pouvais, j’aimerai arrêter de consommer des produits laitiers. Contrairement à la poule qui va pondre naturellement toute sa vie, la vache, elle, est engrossée régulièrement pour continuer à être une bonne laitière. À ce moment là, Dame nature semble bien loin. Après, j’aime tellement le fromage que je ne suis pas sure d’y arriver.

Pour le moment, Léon est végétarien. Il ne souffre d’aucune carence et c’est un petit garçon plein d’énergie en parfaite santé et plutôt résistants aux maladies. Je ne pourrais pas lui donner de la viande à manger, ça me parait un peu hypocrite. Son père, qui n’est pas végétarien mais qui a beaucoup réduit sa consommation, est pour le moment d’accord avec tout ça. Quand Léon grandira, il posera des questions et s’il veut gouter, il goutera.


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