Ça y est, on y est, cette date un peu fatidique qui fait que le bébé à plus vécu sans sa mère qu’avec elle, ou plutôt plus longtemps en dehors qu’en elle. Léon a 9 mois. Neuf mois déjà. Je ne dirai pas forcément “Oh la la ! Que le temps passe vite ! » J’ai toujours trouvé qu’il allait vite et que surtout il n’attendait pas. Je fais toujours mille trucs en même temps, je suis toujours débordée et j’aime vivre comme ça. Débordée de quoi, on ne sait pas trop, mais débordée ! Les neuf mois qui viennent de s’écouler ont été un peu dingues. Étrangement, j’ai l’impression que ça a toujours été comme ça, sauf que maintenant on est trois.
Et c’est le temps qui court, court…
Depuis que Léon est né, on m’a souvent répété ” Tu verras, avec un enfant le temps court encore plus vite.” Je ne sais pas si c’est vrai, mais c’est un bonheur de le voir s’éveiller chaque jour un peu plus au monde qui l’entoure. Je ne fais pas partie de cette catégorie de mamans qui pleurent à chaque fois qu’il faut trier les vêtements de bébé, mettre de côté ceux qu’il ne peut plus porter. Je redécouvre des vêtements en me disant “Ah, j’aurais aimé penser à lui mettre plus souvent.” Puis je passe aux cartons suivants pour sortir tous les vêtements de la taille supérieure. Il grandit et il m’échappe un peu plus et j’adore ça.
Léon est un peu feignant, il ne rampe pas, il se déplace dès qu’on a le dos tourné sans qu’on sache trop comment, heureusement son parc est grand. Il n’a pas de cheveux (mais comme il est blond, le peu qu’il a ne se voit pas). On va devoir lui brosser les dents avant de lui brosser les cheveux c’est fou ça ! Il fait des “da-da-da-da-da” et il touche délicatement les choses du bout de l’index en chuchotant avant de taper un grand coup avec sa main en criant. Il attrape ses pieds et il roule. Tiens, c’est peut-être comme ça qu’il se déplace. Il a une tête énorme comme son papa et des cuisses gargantuesques comme ça maman. C’était pas forcément ce qu’il y avait de mieux à prendre chez nous deux ! Et il rigole comme un nazgûl !
Travailler avec un bébé
On me demande souvent comment j’arrive à coudre toujours autant avec un bébé à la maison. Je le redis, mais je ne suis pas une mère au foyer. C’est un vrai travail qui demande beaucoup de passion et de dévotion, mais ce n’est pas le mien. Je ne m’occupe pas de mon fils comme une mère au foyer pourrait le faire, je m’occupe de mon fils comme une maman qui travaille de chez elle avec un bébé à côté.
Déjà, j’ai la chance d’avoir un bébé qui dort beaucoup la journée (et la nuit). Avec ses deux voire trois siestes par jour, j’ai largement le temps de faire ce que j’ai à faire. Ensuite, Léon est un petit garçon qui comme tous les bébés demande beaucoup d’attention, mais il est aussi très autonome. De me voir vivre ma vie et faire ce que j’ai à faire pendant qu’il s’éclate dans son parc, ça lui va. Attention quand même, n’allez pas croire que je ne m’occupe que de moi (déjà parce que quand on est parent c’est quelque chose qui devient rare !), je sais aussi où sont mes priorités. Tous les jours, on partage de vrais moments, on lit, on joue, on fait des massages et de la gym, on se promène, on “caresse” les chats, on fait des bagarres de guilis et souvent je gagne !
On m’avait dit, “Tu verras, quand il grandira, tu ne pourras plus coudre autant, et avec le blog et le reste ça sera impossible à tenir.” Tout ça n’est pas vrai, ce n’est pas complètement faux, mais ce n’est pas pour autant vrai. La vie avec un bébé est différente, il faut être un poil organisé et être doté d’un sacré pouvoir d’adaptation. Mais à part ça, ça ne change pas grand-chose au quotidien. On sort boire des coups dans les bars, on prévoit des week-ends, on part à l’arrache de chez nous. On peut faire tout ça. Peut-être que quand il marchera ça sera un peu différent. Mais pour le moment, ça n’a pas vraiment changé nos vies, à part peut-être qu’on se lève plus tôt, même le week-end ! Je me dis que quand le deuxième bébé est là, c’est à ce moment que le quotidien change vraiment.
Les nouveaux papas
Avant qu’il ne soit là, je ne m’inquiétais pas vraiment, je me disais qu’il nous apprendrait à être parents et que nous, on lui apprendrait tout ce qu’on pourrait. Et c’est ce qu’il se passe. On m’avait dit “C’est chiant 90% du temps un bébé, mais les 10% restants sont tellement fous que tu oublies tout le reste.” Avec Léon, ça ne se passe pas comme ça. Évidemment, ce n’est pas facile tous les jours, il y a certaines semaines qui ont été vraiment difficiles. Mais au quotidien, en général, il est vraiment d’une facilité hallucinante, à tel point qu’on se dit qu’on va forcément prendre cher avec le deuxième ! Je crois qu’en plus de son caractère (qui est quand même bien affirmé) ce qui facilite la vie, c’est qu’on est deux.
Ce bébé on l’a voulu à deux, on l’a fait à deux, on l’aime à deux. Mais, aussi, on partage les trucs pas drôles et plus sympas en deux. Pas forcément à part égale, faut pas pousser non plus, mais forcément comme je suis avec lui plus longtemps par jour, j’en fais plus, c’est assez logique. En tout cas, je n’ai vraiment pas à me plaindre, tous les trois on forme une équipe d’enfer !
J’ai pas mal entendu parler ces derniers temps des “nouveaux papas” dans les médias. Les nouveaux papas, ce sont ces hommes qui s’investissent dans la vie de leurs enfants, qui s’occupent de la maison, des courses, du bain, des couches, des lessives. Un truc qui ressemblerait presque à de la parité. Et tout le monde s’exclame ! “C’est génial ! Ils sont formidables ces papas !”, mais moi, j’ai surtout envie de dire “ENFIN !”. Je ne vais quand même pas cracher dessus. Que les papas en fassent plus qu’avant c’est super, il reste quand même un peu de chemin !
Mais je dois aussi vous dire que si j’arrive à tenir le rythme, c’est parce que Léon est cool et que je suis une bête d’organisation, mais c’est surtout parce que Léon a un super papa. Un papa qui a un peu la flemme de temps en temps, comme tout le monde, mais qui est totalement dévoué à son bébé. Il prend le relais dès qu’il est de retour à la maison. Il ne rechigne pas à changer les couches, faire le bain, donner le repas, jouer, faire du vélo, moucher le nez avec l’instrument de torture qui fait pleurer les bébés. Et en plus il change même les litières de chats !
Bébé sur internet
Le truc contre lequel je dois me battre c’est la gestion de son image. Cette phrase peut paraître un peu folle. Mais à l’heure du “tout numérique” et des réseaux sociaux, la question est à poser. Comme on vit loin de nos familles, il pourrait être bien pratique de partager sur Facebook ou Instagram son quotidien, les nouvelles choses qu’il fait, ou la tête rigolote qu’il fait quand on l’asperge avec le brumisateur. Mais on ne le fait pas. Ça ne tiendrait qu’à moi, l’information ne serait pas si verrouillée.
Même si je n’inonderais pas internet avec des centaines de photos tous les jours, j’en mettrais quelques une de temps en temps, juste pour donner des nouvelles. Mais Quentin a été très clair là dessus, et il a bien raison, pas de photo de Léon sur internet. Alors je gruge un peu. Mais c’est difficile de montrer un vêtement de bébé que j’ai cousu sans montrer le bébé ! Par respect pour sa vie privée, pour son intimité (qui devient une chose bien rare), nous avons fait ce choix. Je ne juge absolument pas les parents qui montrent la frimousse de leurs enfants sur la toile. Au contraire, je serais tellement du genre à faire la même chose ! Mais en tout cas, nous avons fait ce choix.
Alerte banalités
Toutes les mamans doivent dire ça, il est tellement beau mon bébé ! Des fois, je le regarde dormir et je le trouve tellement pur et parfait que ça me submerge d’amour et que je pourrais en pleurer. Devenir parent est une aventure folle. Tous les jours, je l’aime un peu plus. Je ne pensais pas que c’était possible de ressentir ça. Il est mon soleil. Il est l’amour de ma vie. Je ne me souviens même plus de comment était notre vie avant qu’il ne soit là. Il nous a rendus encore plus amoureux. Il a fait de nous une famille.
J’ai tellement hâte de le voir grandir pour voir l’homme qu’il va devenir. J’ai hâte qu’il parle, qu’il court, qu’il se casse la figure et qu’il fasse des bêtises. Qu’il me pique des sous dans mon porte-monnaie pour aller s’acheter des bières en douce. J’ai hâte qu’il soit amoureux, qu’il trouve des passions, qu’il ne soit pas d’accord avec moi. Je vous avais prévenu, ce ne sont que des banalités, mais j’ai une chance incroyable de pouvoir les dire.
Ça donne envie d’être la avec vous pour partager votre quotidien. Plein de gros bisous à vous trois mais quand même un peu plus pour Léon 😉
C’est beau la vie à trois !
Je t’admire beaucoup pour la gestion bébé/boulot. (tu m’impressionais déjà avant, mais depuis le congé de la crèche, encore plus). Même si c’est grâce à bébé cool et une excellente organisation, tu te rends compte de ce que tu accomplis ?
Léonie est plutôt cool (et moi, pas très organisée, mais on passera sur ce sujet, hein 🙂 ) mais, 8 fois sur 10, dès que je sors, téléphone, PC ou machine à coudre, elle me court dessus en râlant. Elle veut jouer avec l’objet, et elle a bien compris que j’étais moins dispo dans ces moments là ! heureusement, elle dort 2h-2h30 en début d’après midi (à condition, qu’on aille s’épuiser aux jeux du parc !!!). Bref, pas évident, et même si je sais qu’on finirait pas trouver un rythme qui nous convient à deux, j’aurais quand même du mal à me passer définitivement de la crèche aujourd’hui !!
Je pourrais encore blablater longtemps sur les autres sujets, mais comme je suis assez d’acccord avec toi, je vais garder ça pour de prochaine retrouvailles !!
Happy 9 Léon, des bisous à vous 3