Je vous rassure tout de suite, parce que je sens que vous êtes en train de trépigner derrière vos écrans : oui, je vous prépare un nouvel article sur la Grosse Pomme, New York City pour les intimes.
Mais en attendant, je vais vous raconter ma rencontre avec un nouveau musée : le Brooklyn Museum. Comme son nom l’indique, ce musée se trouve, oui vous l’avez deviné, à Brooklyn! En quatre expéditions new-yorkaise, je n’avais jamais entendu parlé de ce musée et vraiment honte à moi, puisqu’il a été inauguré en 1897 quand même! Et vraiment, je regrette un peu de ne pas y avoir mis les pieds plus tôt.
Ce grand bâtiment, est donc un musée, une sorte de musée du Louvre. Il est énorme, sur cinq niveaux, vous allez pouvoir passer de la peinture classique et l’âge d’or de la colonisation à l’art contemporain, en passant par l’Égypte ancienne. D’ailleurs, j’ai été assez étonnée par les choix très hétéroclites du (des?) conservateur(s). Dans une même salle vous trouverez à la fois du mobilier du 18e, de la sculpture du 19e, de l’art contemporain et un vase inca. Alors j’exagère un tout petit peu, pour illustrer mon propos mais on est vraiment proche de la réalité de l’exposition permanente. Pourquoi pas? Mettre en lien des objets, non pas en suivant la chronologie de l’Histoire mais plutôt en créant du lien entre eux pour faire émerger une nouvelle lecture, une nouvelle approche, me semble assez rafraichissante. Mais ça a quand même de quoi surprendre. Comme on est aux USA, on ne fait rien à moitié et on voit tout en grand… OUI je sais c’est super cliché de dire ça! Vous trouverez donc au fourth floor soit au 3ème étage, des reconstitutions de maisons américaines du 19ème siècle. Pas des reproductions, non, des reconstitutions. Le musée a récupéré des morceaux (plus ou moins importants) de vraies maisons qui ont ensuite été remontées dans le musée. On se croirait vraiment dans le décor de “la petite maison dans la prairie”, ça vaut le coup d’oeil. Petite particularité de ce musée qui mérite qu’on en parle : les réserves sont accessibles. Toutes les oeuvres stockées ne sont pas visibles mais le visiteur a accès à une bonne partie des trésors qui sont cachés derrière les murs. Evidemment, ces objets ne sont pas exposés donc vous pourrez seulement les voir, vous n’aurez par contre pas accès à une explication, une date ou une provenance. Mais pour les plus curieux, des tablettes sont installées dans cet espace, et pour en apprendre plus sur ces objets vous n’avez plus qu’à faire une cyber recherche sur ces tablettes.
Et enfin, la boutique du musée, oui j’aime les boutiques de musée, il y a toujours des livres passionnants et des super gadgets!… Donc la boutique est vraiment très complète, et on y passe beaucoup de temps sans même s’en rendre compte!
Si je vous parle de ce merveilleux musée, c’est surtout parce que j’y ai vu une exposition qui m’a fait très plaisir, sur l’âge d’or puis la déchéance de Coney Island, de 1861 à 2008 et sur les nombreux artistes qui ont été inspirés par ce lieu mythique. L’exposition regroupe des oeuvres très variées allant d’une installation gargantuesque in situe de l’artiste contemporain Stephen Powers, à la photographie et la peinture en passant par des éléments constituants autrefois les attractions du parc Astroland. Des extraits de films, inspirés ou se passant à Coney Island, sont également présentés. Cette exposition ne cache aucun aspect de la vie de l’ile, de la découverte du loisir (aller à la plage ou au parc d’attraction) au racisme, l’exposition traite aussi du traitement réservé aux animaux de foire et aux humains difformes. Entre émerveillement et dégoût, la visite est plutôt très complète, donnant un bon aperçu de la vie de ce lieu si particulier qui a aujourd’hui malheureusement perdu de son splendide.
Cette belle exposition est visible jusqu’au 13 Mars 2016. Si vous êtes de passage à New-York, courrez-y sans modération. L’entrée est payante à un prix suggéré, 10$ pour les étudiants et 16$ en tarif normal, mais libre à vous de choisir le prix de votre entrée.