Aujourd’hui j’ouvre la sous-catégorie “spectacle”. Il y aurait plein de spectacles dont j’aimerais vous parler, des scénographies, des comédiens, des éclairages, des costumes. Malheureusement, ma mémoire vacille et je ne me souviens plus de tout. Alors que là, c’est du tout frais : On en profite!
Hier soir, au Maillon-Wacken à Strasbourg, j’ai retrouvé le travail d’un personnage qui me fascine, le mystérieux Philippe Quesne avec le spectacle “La mélancolie des dragons“. J’avais découvert ce scénographe/metteur en scène il y a 5 ans avec la pièce “Big Bang”, une pièce unique d’une fraîcheur déconcertante et absurde. Ce que j’aime dans son théâtre, c’est qu’on ne sait jamais sur quel pied danser. On est à la fois, pris par les éclats de rire et mal à l’aise d’être face à l’inconscient d’un rêve qu’on ne contrôle pas et pour lequel on ne possède pas toutes les clés de lecture. Cet double direction fonctionne toujours à merveille. Alors oui, au bout de plusieurs spectacles, on sait à quoi s’attendre mais si c’est efficace, pourquoi pas!
Au fur et à mesure des pièces, la fraîcheur s’étiole et ça commence à sentir le réchauffé. Après la découverte d’un camp de vacances dans “Swamp Club”, on part cette fois à l’abordage d’un parc d’attractions créé par un groupe de sept rockeurs en vestes de cuir et perruques longues. L’absurde reste maître de la situation. Des images poétiques, comme à chaque fois, faites d’un rien, rythment la pièce. Le tout en gardant bien à l’esprit que le spectateur ne doit pas oublier qu’il fait face à du théâtre, à de la fiction. Dans un espace recouvert de neige, les comédiens soulèvent la mousse du sol pour avoir accès à une rallonge. Ils font apparaître la machine à neige cachée derrière un arbre pour montrer à leur invitée, la fascinante Isabelle Angotti, comment ils ont blanchi la forêt.
Philippe Quesne continue de faire du Philippe Quesne, certes, mais son théâtre fait toujours rêver, alors pourquoi s’arrêter.
Prochaines dates :
Ce soir, le vendredi 13 Novembre 2015 et demain samedi 14 Novembre 2015
le 8/12/15 à l’Estive, Théâtre National de Foix et de l’Ariège.