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Vivre aux USA m’a rendu écolo

Ce post n’était pas vraiment prévu à mon programme. C’est un sujet dont j’avais quand même envie de vous parler depuis un moment. Mais aujourd’hui, je crois que je n’avais plus trop le choix. Hier, notre voisin à mèche peroxydée, Donald Trump a tenu l’une de ses promesses de campagne et a, par la même occasion, fait un doigt d’honneur à la planète : les USA quittent l’accord de Paris sur le climat.

La mairie de Paris en vert, en réponse à Trump
La mairie de Paris en vert, en réponse à Trump

L’écologie n’est pas une lubie

L’écologie n’est pas une option, l’écologie n’est pas une lubie, nous ne sommes pas des bobos écolos donneurs de leçon. La surconsommation et la sur productivité ne sont pas la clé de la réussite économique d’un pays. Ni la clé du bonheur.

Avant de venir m’installer aux USA, j’étais assez sensible à la question de l’écologie, mais je ne faisais pas encore beaucoup d’efforts. Je disais que je n’avais pas les moyens de manger bio ou d’acheter de la viande de qualité qui respecte le travail de l’agriculteur, de la bête et de la planète. Je ne me déplaçais qu’à vélo, parce qu’à Strasbourg c’est vraiment possible. Après avoir passé un peu de temps en Inde, en 2013, après avoir eu un aperçu de l’hyper pollution de ce pays et de la misère. Ça me rendait tellement folle de voir à quel point la culture occidentale pouvait s’immiscer telle une gangrène et détruire les autres cultures en laissant les populations noyées sous une mer d’immondices. Mon expérience en Inde m’avait déjà faite évoluée à mon retour en France. Je n’achetais plus de bananes mexicaines au mois de janvier, j’ai commençais à faire le marché, à acheter moins de viande et de poisson, à consommer local.

En arrivant aux USA

Quelques années plus tard, en venant vivre de l’autre côté de l’Atlantique, nous avons décidé de changer de mode de vie. Je vous en ai déjà parlé, devenir parent est un processus qui commence avant la naissance de l’enfant. Pour nous, c’est à ce moment-là qu’on a décidé qu’il était grand temps d’agir plus profondément. Je suis devenue végétarienne, je ne supporte pas la maltraitance en général et la maltraitance animale en particulier. Je ne militerai pas pour un monde sans viande et sans poisson, ce n’est pas forcément dans la nature de l’homme. Je vous inviterai seulement à vous demander si un poulet qui a vécu avec un espace vital de 10 cm2 et qui n’a jamais vu le jour peut être un animal en bonne santé et s’il peut avoir une bonne viande. Je vous demanderai si ça ne vous dérange pas de manger une viande bourrée d’antibiotiques. Je vous demanderai si ça ne vous gêne pas que l’hyperconsommation exploite et tue à petit feu les agriculteurs.

Nos habitudes ont changé

Après arrêté de manger de la viande et du poisson, j’en suis venue à lire les étiquettes, moins d’huile de palme aux USA, mais plus de Corn Sirup qui rend gros, gras, diabétique et qui créé une dépendance à la nourriture. Quand Léon est arrivé, on a décidé d’utiliser des lingettes lavables (sauf en dehors de chez nous) et de diminuer l’utilisation de couches jetables au profit des couches lavables. À chaque fois que je jette une couche, j’ai l’image d’une baleine morte en tête. Ce n’est pas plus contraignant les lingettes et les couches lavables, ça demande juste un minimum d’organisation et ça nous fait faire beaucoup d’économie. Depuis peu, nous compostons nos déchets organiques, en plus de faire le tri des déchets recyclables évidemment. Si vous habitez aux USA, la chaîne de magasins “Mom’s Organic Market” met à disposition des poubelles à compost. Je dis ça je dis rien ! La prochaine étape est de faire nous même nos produits ménagers. On est quand même des gros feignants et aussi un peu radins, il faut bien l’avouer. Et pourtant, on se tient sans difficulté à ces nouvelles habitudes.

Je ne voudrais pas faire trop de généralités gratuites sur les Américains, mais quand même. Il y a beaucoup de gens très concernés et actifs pour l’écologie, et puis il y a les autres. Les 4X4 qui ressemblent presque à des bus tellement ils sont énormes, ce n’est pas grave, ici l’essence ne coûte rien. Les bas-côtés de la route ressemblent davantage à des décharges qu’à des carrés d’herbe. Les poubelles vertes sont remplies de déchets tout sauf recyclable. Prendre ça voiture pour faire la moindre course. Les banques et les pharmacies ont même des drive-in ! Tout ça existe ici, ce n’est pas anecdotique, on le voit tous les jours. Assister quotidiennement à ce triste spectacle, à ces dérives engendrées entre autres par la consommation démesurée et immédiate, nous a renvoyés à tout ce que nous pouvions changer dans notre quotidien. Tout ça malgré un niveau de vie plus bas ici que celui que nous avions en France.

Et Trump est arrivé à son tour…

AVOIR UNE VIE PLUS ÉCORESPONSABLE NE COÛTE PAS PLUS CHER (au contraire)

ET N’EST PAS PLUS CONTRAIGNANT.

Alors oui, comme ça ça fait un peu donneur de leçon, mais j’y crois fermement. Je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse être climatosceptique. Ouvrez les yeux ! Je suis tellement en colère pour la planète, je suis tellement fâchée que ce clown soit le maître du monde, je suis triste de l’avenir qu’il prépare pour nos enfants. C’était un vrai choix pour nous d’offrir à notre fils cette double nationalité. Une vraie chance d’être à la fois français et américain. Aujourd’hui, j’aurai presque honte de ce cadeau empoisonné que nous lui avons fait.

voilà, voilà, voilà...
Voilà, voilà, voilà…

Ce n’est pas assez de détruire les droits des femmes, des LGBT et des immigrés, entre autres, aux USA. Non ! En plus il faut accélérer la destruction de la planète, tout ça en faisant croire que les USA sont le pays le plus important du monde ! Tout ça au nom du développement économique nationale, qui est une fausse excuse. Mais quelle bêtise ! Je te hais Trump !

Hey Trump...
Hey Trump

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2 thoughts on “Vivre aux USA m’a rendu écolo

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