Le lundi, c’est couture sur le blog ! Je ne m’en lasse vraiment pas, j’adore le lundi ! Il y a deux semaines, je vous racontais mon gros défi : le Ginger jeans, que j’ai pu réaliser grâce à mes copines couturières que j’ai trouvé dans la capitale américaine. Aujourd’hui ,je vais vous parler d’un autre défi de taille : le cuir.
C’est vrai que quand on est végétarien, on se pose quand même la question de porter du cuir, je vais être honnête je me la suis posée, mais la curiosité a été plus forte que l’éthique. Et je me dis que je préfère faire mon sac en cuir moi même plutôt que de l’acheter tout fait, comme le reste de mes vêtements d’ailleurs. D’abord, pour des raisons économiques, faire ses vêtements, vu la qualité et le choix du tissus, c’est quand même plus avantageux de le faire soi même. Ensuite, je suis sure de ne pas acheter des vêtements qui auraient été fabriqués par des enfants. Et enfin, c’est plus écologique. Ne pas acheter de vêtements qui ont été fabriqués à l’autre bout du monde évite d’encourager le transport à travers le monde des marchandises. Tout ça est bien utopique je vous l’accorde. Des fois on a juste pas le choix. Perso, me payer un t-shirt made in France à 100€, je ne peux pas. La prochaine étape, c’est d’être plus vigilante sur la provenance des tissus que j’achète mais la encore le prix ne va pas être le même. La minute militante est terminée. Zéro jugement dans ce que j’écris je fais juste part des questions personnelles qui me titillent!
Bref, pour la deuxième séance de couture entre copines, Isabelle m’a proposé de réaliser un sac à main en cuir. Pendant que Viviane et Kathleen continuaient leurs Ginger Jeans (contrairement à moi qui est le temps de coudre puisque je n’ai ni travail ni enfants !), je suis passée au 241 ToteBag de la brillante Noodle Head. De ce que j’ai compris, ses patrons sont libres de droits, ce qui permet de se les réapproprier et de les vendre en petite quantité ensuite. C’est la première fois que je travaillais le cuir et j’ai trouvé ça très agréable. Le coupon de cuir que j’ai utilisé est en fait un coupon que j’ai racheté à Isabelle, elle l’a trouvé sur Etsy pour une vingtaine de dollars, autant dire pour pas grand chose. Elle n’aimait pas trop les défauts de teinte, ça faisait comme si le cuir était moucheté. Moi par contre j’aimais bien!
Ce patron s’adresse vraiment aux débutants et vous n’êtes pas du tout obligés d’utiliser du cuir, vous pouvez utiliser n’importe quelle toile. Prévoyez quand même quelques outils spécifiques si vous voulez le réaliser en cuir : ayez un cutter rotatif, c’est vraiment plus pratique que des ciseaux et le résultats sera vraiment beaucoup plus propre, ensuite, pour reporter le patron sur le cuir, il vaut mieux avoir une craie de tailleur en cire plutôt qu’en craie ordinaire, ça tient mieux au cuir tout en étant plus discret, il faut aussi une aiguille spéciale cuir pour la machine à coudre et enfin des petites pinces puisque vous ne pourrez pas utiliser d’épingles (le cuir est trop épais et si vous en utilisez ça laissera des traces qui ne pourront pas être cachées ensuite). Si vous n’avez pas de petites pinces à couture, vous pouvez utiliser des trombones, la force n’est pas la même mais ça peut très bien faire l’affaire.
Une fois que vous avez tous vos outils, vous pouvez vous lancer. Isabelle m’a conseillé de laisser les deux poches extérieures avec un bord franc (puisque le cuire ne s’effile pas) et elle a eu raison, j’aime beaucoup le résultat. Je vous conseillerais également de mettre un entoilage assez épais sur les quatre pièces en cuir du corps du sac ainsi que sur les quatre pièces de la doublure pour que votre sac est une vraie tenue. Maintenant, vous commencez à connaître mes goûts et mon amour inconditionnel pour le doré, j’ai donc décidé de faire ma doublure dans un coton blanc à pois dorés et noirs et de rajouter du passepoil doré sur l’extérieur du sac.
J’ai également décidé d’enlever les zips extérieurs qui alourdissaient le jolie silhouette du sac et j’ai rajouté un poche plaquée en bords francs à l’intérieur du sac aux dimensions de mon giga téléphone. Je suis vraiment ravie de mes choix, la seule chose que je ne referai pas de la même façon, c’est la pose de mon passepoil. Avec les épaisseurs cumulées du cuir, de la doublure et du passepoil, c’est impossible de bien finir la surpiqure supérieure du sac. La prochaine fois, je ferai mourir le passepoil dans la couture d’assemblage de mes parties de cuir extérieures, pour n’avoir à la fin qu’à piquer les épaisseurs de la doublure et du cuir.
Pour ce qui est de la quincaillerie, j’ai ajouté un bouton aimanté à l’intérieur et des boucles accroches pour pouvoir assembler l’anse et le corps du sac. Si vous voulez une bonne adresse pour trouver tout ça, je sais que ça se trouve sur Etsy également, mais il faudra attendre que je redemande à Isabelle qui a carrément un mercerie chez elle, elle connait vraiment les meilleurs endroits où se fournir, je vous redirai tout ça ! Un petit détail que j’ai oublié de préciser, sachez que le cuir se repasse mais avant de vous lancer faites un essais sur une chute pour être certain que le fer ne brûle pas le cuir.
Ce sac est une réussite! J’ai toujours l’impression que le cuir est une matière qui nécessite une machine à coudre très performante pour être travaillé. Toutes les informations que tu donnes concernant le matériel à utiliser sont très intéressantes! J’espère que vous ferez une longue route ensemble! 🙂
Oui j’espère aussi! Merci! Et vraiment j’ai été étonnée de la facilité avec laquelle se coud le cuir, j’ai une machine de bonne qualité mais c’est vraiment pas compliqué, même avec une bonne machine de base je suis sure que ça marche.
trooop cool !! il est vraiment pas mal comme modèle !!
je suis un peu comme toi en ce moment, pas ma d’interrogations sur la provenance et la fabrications des produits quotidiens. Pour les tissus ça reste dans un coin de ma tête, mais j’avoue ne pas m’y être plongeé pour le moment. De ce que je vois pour le moment, c’est compliqué, dans une mercerie classique tu n’as jamais la provenance du tissu (déjà avoir le détail de sa composition c’est pas toujours automatique…).
Sinon pour le cuir, c’est un matière que j’adore, à toucher, à travailler ! d’un point de vue éthique pas évident non plus, mais j’essaie de ne pas acheter ceux qui proviennent d’animaux qu’on n’a pas l’habitude de manger (crocodile, daim, chèvre, … heureusement c’est souvent du cuir de vachette). Autrement, j’aimerais beaucoup tester le cuir végétal, genre liège. de ce que j’ai vu c’est une matière assez chouette !
Le cuir végétal c’est une super idée! Merci pour le tuyau!
Whaouh, le résultat est superbe !!! Chapeau. Je suis également ravie de découvrir tout un vocabulaire inconnu avec tes articles couture ^^ pour aujourd’hui, ce sera le passepoil. Gros bisous <3