J’avais commencé à vous parler de Julie Sarloutte dans un article précédent, quand je parlais de ma découverte de Roubaix. Cette jeune artiste m’a tellement scotchée que je me devais de vous en parler.
Je l’ai rencontrée à la Galerie Chromosome A. C’est une toute petite galerie où se côtoient des objets d’artistes et d’artisans, des bijoux, du textile. Il m’a fallu un moment avant de me rendre compte que c’était elle l’artiste exposée. Elle est spontanée et pétillante, elle riait à gorge déployée d’un rire doux et féminin, tapant à l’épaule du blagueur à coté d’elle. Loin, bien loin des artistes ou professeurs d’art coincés dans une image faussement conceptuelle.
De loin, on dirait des tableaux peints et en s’approchant, on découvre, émerveillés, les entrelacements de fils et la construction graphique des dégradés. Julie Sarloutte se nourrit de l’imagerie populaire et quotidienne qui s’invite dans nos vies par le biais des écrans, dont nous devenons tellement dépendants. Sur son site, elle explique :
Traduisant le fascination qu’exerce l’écran, je prends le temps de broder ce qui d’habitude passe en une fraction de seconde. Le fait de détourner ces images en broderie me permet de me les re-approprier et d’en atténuer la violence en la rendant plus douce par la matière ainsi que par la connotation “kitsch” du médium réservé généralement aux dames “d’un certain âge”.
Julie Sarloutte est encore jeune, mais elle expose déjà à Los Angeles, Seattle ou Montréal, alors profitez-en tant que ses oeuvres sont abordables pour miser sur elle. Vous pouvez voir cette exposition jusqu’au 19 décembre à la Galerie Chromosome A, 35 rue des postes à Lille, ou le week-end du 28 et 29 novembre à Strasbourg, dans le cadre de l’exposition “Str’off: Dans tous les sens” au Parc des exposition Wacken, Pavillon K.
Je vous invite aussi à aller faire un tour sur sa page Facebook et/ou sur son compte Instagram.