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Bloguer avec Estelle Tracy

Pour conclure cette semaine spéciale ANNIVERSAIRE, je vous propose de parler d’un sujet dont on n’a encore jamais parlé sur le blog, à savoir : bloguer ! Un peu une mise en abîme voire un serpent qui se mord la queue me direz-vous, mais c’est un sujet passionnant. Chaque jour, je pense à un nouvel article que je pourrais écrire, à une nouvelle façon dont je pourrais aborder les choses. Et cette envie de partager toujours plus avec vous me motive tous les jours à faire du mieux possible.
Bloguer, ce n’est pas toujours facile, rester régulier dans ses publications tout en garantissant une certaine qualité aux lecteurs, trouver la motivation de se poser devant son ordinateur, dénicher de nouveaux sujets, etc… Honnêtement, des fois, ça peut être un peu décourageant mais l’important c’est de tenir un cap pas trop ambitieux mais qui l’est quand même un peu ! Facile à dire.
Estelle Tracy
Estelle Tracy

En arrivant aux USA, je me suis raccrochée au blog comme à une bouée, et je me sentais bien seule au milieu de ce nouveau cyber océan. Et puis un jour, ma belle soeur m’a offert un livre fait pour les expatriés débarquant aux USA : le guide de survie alimentaire aux États-Unis. De fil en aiguille, je suis tombée sur le blog d’Estelle et elle avait consacré un article à ce que c’est de blogger et comme ça peut être facile de perdre de vue ses objectifs et sa motivation. Pour y remédier, elle a créé un groupe Facebook, une petite communauté de blogueuses aux quatre coins du monde qui se motivent mutuellement, partagent leurs bons plans, leurs astuces et leurs nouveaux posts.

Estelle c’est un peu notre locomotive alors je me suis dit qu’elle serait bien placée pour nous donner des petits conseils et nous faire part de son expérience.
Est ce que tu pourrais m’en dire un peu sur la naissance de ton blog, ce qui t’a poussé à le démarrer ?
Je vis aux Etats-Unis depuis 2002 et, comme beaucoup d’autres expatriés et immigrants français, j’ai ouvert mon blog pour rester en contact avec mes proches. Le nom du blog, “Le hamburger et le croissant”, est un hommage aux centres de table de mon mariage avec Jonathan, il s’agit d’un clin d’oeil à nos deux cultures : française et américaine. Très vite, le blog s’est transformé en un carnet gourmand où je pouvais documenter mes recettes américaines et partager mes découvertes gourmandes dans ce fascinant pays.
 Je blogue depuis juin 2004, soit depuis plus de 12 ans.
Justement en parlant du temps, quelles différences y a-t-il entre bloguer en 2004 et bloguer en 2016?
Les réseaux sociaux et la compétition. En 2004, il n’y avait pas Facebook, Instagram, Twitter ou encore Snapchat. Si quelqu’un découvrait notre blog, c’était par l’intermédiaire des moteurs de recherche et du bouche à oreille. De plus, en 2004, il y avait beaucoup, beaucoup moins de blogs qu’aujourd’hui : je me souviens de l’époque où je sautais de joie car un nouveau blog de cuisine francophone venait de voir le jour. Aujourd’hui, on ne les compte plus.
À ce propos, est ce que ce n’est pas un peu décourageant des fois de se dire qu’on est un petit blog perdu au milieu de tant d’autres ? Moi, des fois, ça me déprime un peu !
Oui, bien sûr mais il faut voir cela comme une invitation à se dépasser. En 2004, on n’avait pas besoin d’être original pour se faire remarquer. Aujourd’hui, il faut faire preuve d’inventivité en utilisant les moyens à notre disposition : réseaux sociaux, collaborations avec d’autres blogueurs, etc. En début d’année, j’ai lancé un tout nouveau blog, en anglais cette fois, via lequel je partage ma passion pour le chocolat “bean-to-bar” (de la fève à la tablette). Avant de le lancer, j’avais d’abord pris soin de fédérer une audience autour d’un défi que j’ai documenté sur YouTube, Facebook et Instagram. Ce défi consistait à tester et passer en revue 37 chocolats produits aux Etats-Unis entre fin mai et mon 37ème anniversaire le 31 octobre 2015. A ma grande surprise, personne n’avait posté de revue vidéo au sujet du type de chocolat qui m’intéressait : en clair, j’avais mis le pied dans une niche ! J’ai ensuite mis en avant le travail de petits artisans qui ont été ravis de partager mes vidéos et m’ont ainsi permis de me faire connaitre. Lorsque j’ai lancé mon blog en janvier, j’avais déjà fédéré une audience qui respectait mon point de vue et était prête à me suivre sur le blog.
Waou, très impressionnant ! C’est vrai que trouver l’idée originale tout en restant fidèle à ce qui nous intéresse ce n’est pas toujours facile mais c’est un peu la recette d’un blog de qualité. Est-ce que tu aurais un ou des conseils à donner à celles et ceux qui hésitent à lancer leur blog ?
Merci ! Sur mon groupe Facebook destiné aux aspirants blogueurs et blogueuses, j’invite chacun à se définir via sa mission et non via son statut de blogueuse ou blogueur. Pourquoi veut-on bloguer ? N’y a t-il pas de moyen plus simple de partager son message ? Instagram est une plateforme de plus en plus populaire sur laquelle les utilisateurs passeraient en moyenne 20 minutes par session de navigation. Qu’est-ce qui va inciter un lecteur à cliquer sur un lien posté sur Instagram et interrompre sa session de navigation ? Une autre question serait : puis-je partager mon message sur cette plateforme ? Il m’arrive souvent de poster des textes de 300 mots sur Instagram car mon objectif premier n’est pas de conduire une audience sur mon blog mais d’être lue.
Je suis bien de ton avis, Instagram est un vrai réseau social qui permet vraiment de créer du lien, de découvrir des personnes. Je trouve que c’est une plateforme très inspirante. En parlant du groupe Facebook, il est très utile pour ceux qui t’y rejoignent, j’en sais quelque chose. Mais quel a été ton souhait, ton besoin personnel quand tu l’as ouvert?
Peu de temps après la sortie du “Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis”, j’ai reçu des messages de plusieurs lecteurs qui me demandaient comment lancer un blog : vaste sujet ! Je cherchais un moyen de répondre à ces demandes en même temps et l’idée du groupe m’est alors venue en tête. Ce groupe me permet de rassembler de nombreuses compétences, notamment autour de la technologie qui est mon point faible, et je suis ravie des liens qui s’y sont tissés depuis le début de cette année.
Je peux te dire que c’est un vrai plaisir de pouvoir découvrir toutes ces tranches de vie mais aussi de pouvoir échanger sur tous les sujets aussi vastes que possibles qu’on y aborde. Tu parlais de ton “guide de survie alimentaire aux Etats-Unis”, l’un des premiers cadeaux qu’on m’a fait quand je suis arrivée au pays de l’oncle Sam ! Je voudrais savoir ce que ça t’a fait de passer de l’écriture d’un blog, bien cachée au chaud derrière son écran, à l’écriture d’un livre. Parce qu’un blog c’est un peu comme une cyber maison qu’on a créée pour partager mais aussi pour soi.
Le groupe m’apporte beaucoup aussi, c’est très satisfaisant pour moi d’avoir créé un lieu de partage où d’autres peuvent contribuer, chacun a quelque chose à apporter, même en tant que de débutant.
Ah c’est vrai que tu me connais d’abord grâce au guide !
L’idée du guide est née il y a dix ans de trois billets de blog dans lesquels je détaillais la nature des produits laitiers et pâtissiers américains. J’en avais rassemblé le contenu dans un fichier PDF de 12 pages offert en téléchargement gratuit. Ce petit guide a rapidement trouvé son public qui m’a non seulement remercié de l’avoir créé mais m’a encouragée à en élargir la portée. C’est finalement une ancienne collègue qui m’a poussé à retravailler le guide, ce que j’ai fait au mois d’avril de l’an dernier. Après avoir d’abord vu le jour sous sa version électronique, il est aujourd’hui disponible en version papier.
Ce qui m’a le plus surprise lors de l’écriture du livre, c’est le temps qu’il a fallu consacrer aux révisions. Quand on trouve une faute d’orthographe ou une coquille dans un billet de blog, il est toujours possible de la corriger. Dans un livre, c’est autre chose ! Je voulais que mon guide soit très bien écrit, sans aucune faute d’orthographe et j’ai travaillé avec deux personnes qui ont joué le rôle d’éditeur et m’ont permis de resserrer le style du guide. J’ai passé des journées entières à retravailler le livre et rien ne me fait plus plaisir que lorsqu’un lecteur ou plutôt une lectrice me dit : “et en plus, c’est bien écrit !”.
C’est sûr que les enjeux ne sont pas les mêmes. Et le côté spontané d’un billet posté sur un blog ne convient pas forcément à un livre papier. Une dernière question pour la route : est-ce que tu verrais quelque chose à dire, un conseil, une erreur à ne pas faire, quand on est blogueur?
La seule erreur, à mon avis, c’est de lancer un blog dans le seul but d’être riche ou populaire. Bloguer est une activité chronophage qui, si elle n’est pas source de plaisir, va se transformer en corvée. Si vous êtes toujours motivé(e), venez alors découvrir ma série de billets consacrée au lancement d’un blog sur mon propre blog.
Merci Elise pour cette chouette opportunité !

Un grand merci à Estelle Tracy surtout !

Les photos ont été piquées sur le blog d’Estelle bien sur !

Si vous voulez en savoir plus sur cette blogueuse en chocolat, voici quelques liens :

5 thoughts on “Bloguer avec Estelle Tracy

  1. merci, je suis Estelle pratiquement depuis le debut, en off/on, nous etions voisines d’Etat a l’epoque (Maryland/Pennsylvanie. Ca fait du bien de lire de ses nouvelles!

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